Réflexion sur le handicap et les gens comme nous dans la société, par Régis

Publié le par CAJ de la PSV

« Tout ce que j’ai dit là ça concerne une réflexion que je me suis fait sur la vie que tout le monde au CAJ mène, ça parle un peu de moi aussi. »

Réflexion personnelle sur le handicap et la vie des gens comme nous dans la société

Par Régis

Un handicap c’est avoir des problèmes. Par moment je suis sérieux et par moment je suis angoissé. Ça me gène moi par rapport aux autres. Les autres c’est les jeunes femmes et les jeunes hommes, les gens et les éducateurs. C’est tout le monde sauf moi. Tout le monde n’est pas pareil. Il y en a qui ont un handicap de parole, ceux qui ont du mal à s’exprimer, à marcher, à voir, ou qui ont du mal à réfléchir.

La société c’est les gens qui nous entourent et nous aussi. Il y a des gens qui n’ont pas de problèmes et des gens qui en ont. Il existe des choses pour les gens qui ont des problèmes. Ces gens là on les aide plus que les autres. C’est normal de les aider plus. Il y a des associations pour avoir un logement, pour avoir à manger comme les Restaurants du Cœur, pour faire des activités.

Pour les personnes comme moi il y a des professionnels qui sont là pour aider : éducateurs et éducatrices, psychologues, psychiatres, médecins, infirmiers …

Il y a des personnes qui se droguent. C’est un problème aussi, pour la société et les gens autour. Parce que ce n’est pas de leur faute, il faut les raisonner mais c’est difficile de se faire comprendre. Il faut les remettre dans le droit chemin. On ne sait pas pourquoi ils sont comme ça. Je sais que ça existe parce que j’en ai entendu parler à la radio et à la télévision. A Radio Luxembourg, Europe numéro 1, France Inter. Il y a des gens qui font de l’épilepsie. C’est un handicap. Ce sont des gens qui tombent par terre et il faut les calmer calmement.

Dans ma vie j’ai travaillé au Ministère de la Défense au métro Solferino. Comme coursier, ça consiste à porter des plis et des papiers dans les bureaux. C’était des papiers importants et parfois je devais aller ailleurs à Paris pour les porter. Les gens avec qui je travaillais me faisaient confiance. C’était l’Administration. Ça s’appelle un Emploi Réservé pour Handicapé. Les gens savaient que je suis handicapé et me faisaient confiance. Les gens handicapés sont dignes de confiance et c’est pour ça que j’avais un emploi réservé. A la fin de chaque mois je touchais un salaire qui me permettait de sortir, d’aller au spectacle, au restaurant, et en vacances sur la Côte d’Azur.

Le C.A.J.

Le CAJ c’est un Centre d’activités de Jour. C’est un endroit ou l’on ne travaille pas et on y fait des activités. On y est toute la journée de 9h à 16h30. C’est du lundi au vendredi. Le CAJ c’est un lieu important car même sans travailler c’est l’occasion de venir passer du temps, de faire des activités et de lire le journal au lieu de s’ennuyer au foyer toute la journée.

Je n’aime pas que les gens à l’extérieur trouvent que ceux qui ne travaillent pas sont au chômage. Etre au chômage c’est le fait de ne pas travailler et de rester à ne rien faire. Il y a des gens qui cherchent quand même du travail pendant la journée.

Moi je ne cherche plus de travail parce que je suis en retraite. J’ai un peu plus que l’âge de la retraite alors je suis un retraité. Mais je ne suis pas très vieux, je peux me déplacer seul pour acheter mon journal par exemple. Je ne suis pas totalement autonome.

Régis

Publié dans Atelier d'écriture

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